Lendemains insipides
Lendemains futurs et insipides
Successeurs d’un passé intrépide ;
Séparés par la mort, stupide,
Ton trépas fut pour moi trop rapide.
Les larmes de tes yeux sur ton visage
Sont venues humecter mon paysage
Comme des ondées de pluies acides,
Dévastant sournoisement nos forêts placides...
Les silences éclatants de nos rêves, de nos songes
Sont devenus pour moi d’effrayants mensonges...
Longues nuits mornes et livides
Dans ce vaste et froid lit vide
Où le ciel de mes longues nuits
S’obscurcit des nuages de l’ennui...
Longues nuits mornes et livides
Dans ce vaste et froid lit vide
Encore teinté de nos voluptés conjugales
Seul témoin de nos plus belles nuits nuptiales...
©René P. (p0ete21@voila.fr) Semur en Auxois, le 22 mai 1996