A l'occasion de la journée internationale des femmes
Le poète a toujours raison |
A l'occasion de la journée internationale des femmes
Le poète a toujours raison |
À une fleur |
La Rose
«La Rose est l'honneur d'un pourpris,
La Rose est des fleurs la plus belle,
Et dessus toutes a le pris:
C'est pour cela que je t'appelle
La violette de Cypris.
La Rose est le bouquet d'amour
La Rose est l'honneur des Charites,
La Rose blanchit tout autour,
Au matin, des perles petites,
Qu'elle emprunte du poinct du jour.
La Rose est le parfum des dieux
La Rose est l'honneur des pucelles,
Qui leur sein beaucoup aiment mieux
Enrichir de roses nouvelles
Que d'un or tant soit précieux.
Est-il rien sans elle de beau?
La Rose embellit toutes choses,
Vénus de roses a la peau,
Et l'Aurore a les doigts de roses
Et le front le Soleil nouveau.»
Pierre de RONSARD
J'aimerais vous faire partager l'émoi et la joie que j'ai eu en découvrant ce merveilleux poème de ma fille Nathalie et je ne résiste pas à vous le présenter tant je suis fier de mes enfants que j'aime... Déjà deux filles, Karine et Nathalie qui écrivent des poèmes, mon fils en à écrit, je le sais mais ne m'as pas encore fait l'honneur de m'en faire lire... Je sais maintenant et j'en ai la preuve absolue que la poésie peut être un gêne qui se transmet d'une génération à l'autre. Rassurez vous, ce n'est pas une maladie grave (sourire)
Doux souvenirs
L’aube se lève sur mon corps endormi Me caressant doucement le visage Le soleil se fait lascivement mon ami M’éveille pour me délivrer son message
Le souvenir de cette douce nuit S’efface peu a peu et cède sa place A la réalité de mon univers qui jaillit Comme un beau rêve qui s’efface
Encore une fois j’ai rêvé de toi Qui couvrais mon corps de caresses Apaisant mon âme aux abois Soulageant mon cœur de sa détresse
Me guidant vers tes baisers passionnés Où je glissais avec un certain délice Découvrant l'amour comme des pionniers Et voluptueument glisser dans son abysse
L’espace d’un instant j’ai souri M’enivrant d’un plaisant souvenir De mon corps t’appelant dans un cri Désireux de te voir un jour me revenir
Nathalie P. le 5/12/2006 |
Il suffirait de presque rien |
Ivan Goll. | La Grande Misère de la France Nous n'irons plus au bois ma belle Les lauriers sont coupés les ponts Aussi : les arcs-en-ciel Et même le pont d'Avignon Jeanne d'Arc mortelle statue Un peu de bronze ensanglanté Dans cette France qui s'est tue Ton coeur a cessé de chanter Jeanne dans sa jupe de bure Assise sous les framboisiers Se prépare une confiture Avec du sang de cuirassiers La poule noire des nuages Pond les oeufs pourris de la mort Les coqs éplumés des villages N'annoncent que les vents du Nord Car l'aube avait du plomb dans l'aile Et le soleil est un obus Qui fait sauter les citadelles Et les lilas sur les talus Le ciel de France est noirci d'aigles De lémures et de corbeaux Ses soldats couchés dans les seigles Ignorent qu'ils sont des héros Ni Chartres, ni Rouen, ni Bruges N'ont assez d'anges dans leurs tours Pour lutter contre le déluge Et les escadres de vautours Taureau chassé des pâturages Et du silence paternel Devant la pourpre de l'outrage Perd tout son sang au grand soleil Il perd son sang par ses fontaines Par ses veines par ses ruisseaux Il perd son sang par l'Oise et l'Aisne Par ses jets d'eau par ses naseaux Les douze soeurs de ses rivières Aux bras cambrés aux noeuds coulants Dénouent leurs lacets et lanières Pour se jeter à l'océan Buvez buvez guerriers ivrognes Les vins fermentés de la peur Les sangs tournés de la Bourgogne Les alcools amers du malheur Les bières gueuses de la Meuse Et les vins platinés du Rhin Les sources saintes des Chartreuses Et les absinthes du chagrin Les larmes qui de chaque porte Ont débordé sur le pays Les eaux de vie et les eaux mortes Grisantes comme le vin gris Nous n'irons plus au bois ma belle Les lauriers sont coupés les ponts Aussi : les arcs-en-ciel Et même le Pont d'Avignon. Ivan Goll |
L'amour survit aux revers de nos armes
Linceul d'amour à minuit se découd
Les diamants naissent au fond des larmes
L'avril encore éclaire l'époque où
S'étend sur nous cette ombre aux pieds d'argile
Jeunesse peut rêver la corde au cou
Elle oublia Charles-Quint pour Virgile
Les temps troublés se ressemblent beaucoup
Abandonnant le casque et la cantine
Ces jeunes gens qui n'ont jamais souri
L'esprit jaloux des paroles latines
Qu'ont-ils appris qu'ils n'auront désappris
Ces deux enfants dans les buissons de France
Ressemblent l'Ange et la Vierge Marie
Il sait par coeur Tite-Live et Térence
Quand elle chante on dirait qu'elle prie
Je l'imagine Elle a les yeux noisette
Je les aurai pour moi bleus préférés
Mais ses cheveux sont roux comme vous êtes
O mes cheveux adorés et dorés
Je vois la Saône et le Rhône s'éprendre
Elle de lui comme eux deux séparés
Il la regarde et le soleil descendre
Elle a seize ans et n'a jamais pleuré
Les bras puissants de ces eaux qui se mêlent
C'est cet amour qu'ils ne connaissent pas
Qu'ils rêvaient tous deux Olivier comme Elle
Lui qu'un faux amour à Cahors trompa
Vêtu de noir comme aux temps d'aventure
Les paladins fiancés aux trépas
Ceux qui portaient à la table d'Arthur
Le deuil d'aimer sans refermer leurs bras
Quel étrange nom la Belle Cordière
Sa bouche est rouge et son corps enfantin
Elle était blanche ainsi que le matin
Lyon Lyon n'écoute pas la Saône
Trop de noyés sont assis au festin
Ah que ces eaux sont boueuses et jaunes
Comment pourrais-je y lire mon destin
Je chanterai cet amour de Loyse
Qui fut soldat comme Jeanne à seize ans
Dans ce décor qu'un regard dépayse
Qui défera ses cheveux alezan
Elle avait peur que la nuit fût trop claire
Elle avait peur que le vin fût grisant
Elle avait peur surtout de lui déplaire
Sur la colline où fuyaient les faisans
N'aimes tu pas le velours des mensonges
Il est des fleurs que l'on appelle pensées
J'en ai cueilli qui poussaient dans mes songes
J'en ai pour toi des couronnes tressé
Ils sont entrés dans la chapelle peinte
Et sacrilège il allait l'embrasser
La foudre éclate et brûle aux yeux la sainte
Le toit se fend les murs sont renversés
Ce coup du ciel à jamais les sépare
Rien ne refleurira ces murs noircis
Et dans nos coeurs percés de part en part
Qui sarclera les fleurs de la merci
Ces fleurs couleurs de Saône au coeur de l'homme
Ce sont les fleurs qu'on appelle soucis
Olivier de Magny se rend à Rome
Et Loyse Labé demeure ici
Quatre cents ans les amants attendirent
Comme pêcheurs à prendre le poisson
Quatre cents ans et je reviens leur dire
Rien n'est changé ni nos coeurs ne le sont
C'est toujours l'ombre et toujours la mal'heure
Sur les chemins déserts où nous passons
France et l'Amour les mêmes larmes pleurent
Rien ne finit jamais par des chansons
Louis Aragon
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
Les roses de mon jardin (photo poete21)
JE VEUX POUVOIR T'AIMER
Je veux pouvoir t'aimer
Sans jamais m'agripper,
T'apprécier sans te juger,
Te rejoindre sans t'envahir,
T'inviter sans insistance,
Te laisser sans culpabilité,
Te critiquer sans te blâmer,
T'aider sans te diminuer.
Si tu peux m'accorder,
Toi aussi la même chose,
Alors oui nous pourrons
Vraiment nous rencontrer,
Et nous agrandir l'un l'autre.
Je voudrais dédier ma poésie à Monsieur Vaysse, mon professeur de français à l'école Jean Jaurès de Charenton le Pont en 1959 (5ème technique). Il fut mon véritable initiateur à la poésie Sans qui, je n'aurais peut-être jamais rien écris...
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N'OUBLIEZ JAMAIS L'HORREUR DE LA BARBARIE NAZIE LA BÊTE IMMONDE EST ENCORE VIVANTE, LA PESTE BRUNE REVIENT. REMEMBER YOU! SOUVENEZ-VOUS! "Celui qui oublie le passé est condamné à le revivre"
Voici où risque de vous mener une attitude laxiste face à la montée de l'extrême droite, de la xénophobie et du fascisme ------------------------------- Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. (Antoine de St Exupéry)
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"On ne vois bien
qu'avec le coeur,
l'important est invisible
pour les yeux."
St Exupery
Je suis pour les ardents, les passionnés. Ils sont la fleur de la vie, le sel de la terre. o0o0o0o0o
Celui qui aime est plus doux, plus tolérant à l'égard d'autrui! |