Aujourd'hui 17ème anniverssaire du décès de mon épouse Nicole le 9 mars 1995 AU BUCHER DE TON AMOUR
Mon amour il ne reste plus Que les mots notre rouge à lèvres Que les mots gelés où s’englue Le jour qui sans espoir se lève… Louis Aragon (Les Amants séparés) Ces mots deviendront notre unique trésor Qui ceindront notre mémoire de lumière et d’or Et d’un même cri, d’un même élan, d’un même cœur Je t’en confectionnerai ce bouquet de fleurs. o
Loin d’être tombée dans les ténèbres de l’oubli Mon Amour pour toi se raffermit, se rétablit Et tu reste si fidèle en mon cœur, si présente Que je te dédie ma vie et tout ce qu’elle représente. o
La seule femme tu es et resteras dans ma vie Et sans toi, si peu de choses me font envie Sinon l’irrésistible besoin de fondre en larmes Puisque ton absence me laisse sans armes.
II Au désert de ton absence je frissonne, Dans ma tête les idées jaillissent et foisonnent. Il ne m’est plus aucun plaisir qui ait un sens Et mon âme est meurtrie de ton absence… o
Souvent la nuit je me prends à parler aux étoiles Scintillantes comme des diamants jetés sur une toile Quel autre malheur sur moi que je ne puis partager Dans une vie que le destin est parvenu à endommager ? o
Dans le ciel diamanté je rêve encor de t’apercevoir, Que ne donnerai-je de ce que je possède pour t’y entrevoir ? Pour te dire combien je t’aime et de nouveau te caresser ? Que ne donnerai-je pour pouvoir encor t’embrasser ? o
Que ne donnerai-je pour pouvoir à nouveau t’étreindre Bien après que je n’ai vu ta flamme s’éteindre ? Pour revoir encor et toujours ton si beau sourire Sans que rien ne puisse plus jamais le tarir…
III J’aurais voulu que bien d’autres de mes lendemains Restent encor et toujours entre tes deux mains... J’aurais voulu que nos nuits restent enlacées Sous l’empire d’un bonheur que rien ne puisse lasser... o
J’aurais voulu subir encor l’emprise de ton regard Au lieu de rester si seul, si triste et si hagard. J’aurais encor voulu te regarder dans les yeux Sans pouvoir dire qui de nous était le plus heureux... o
J’aurais voulu être encor et à jamais ton ombre Pour te suivre partout jusque dans la pénombre... Au bûcher de ton Amour j’aurais voulu me consumer Pour cette passion que je ne pouvais cesser d’assumer.. o
J’aurais voulu te faire connaître enfin le bonheur, Entrevoir la sérénité sur ton visage à toute heure, Te couvrir de multiples baisers que rien ne dénombre, Te faire oublier à jamais nos jours les plus sombres... o
L’espoir d’une embellie pour nous était ma seule quête Tu étais de loin ma plus noble et belle conquête; J’en suis maintenant à te chercher partout, esseulé Et dans ma mémoire s’édifie pour l’éternité… ton Mausolée.
IV Comme je voudrais encor pouvoir te toucher Et chacune de nos nuits à tes côtés me coucher... Comme je voudrais encor pouvoir te sentir Près de moi et que tu ne puisses jamais repartir… o
Comme je voudrais de nouveau surveiller ton sommeil Te voir au-delà de mes rêves pour que m’émerveille La vision éternelle et bienfaisante de ton serein visage Que le temps ne puisse ternir ni éroder de ses outrages… o
Comme je voudrais encor assister à tes réveils Plein d’Amour pour toi, mes sens en éveil, Aux premières lueurs du matin embrumées de rosée Dans une nature, par la pluie, fraîchement arrosée... o
Et voir ensemble se lever, sublime, le soleil A l’horizon de tes yeux d’ambre et de vermeil Voir encor sur tes lèvres ton si radieux sourire Pour m’en délecter à satiété et m’en nourrir… o
Je voudrais encore, de tes douces lèvres, m’abreuver, A ton regard me piquer, me soumettre et m’aveugler, Pouvoir encor te prendre, saisir ta délicate main Pour te guider hors des ornières du chemin…
V Pouvoir encor cultiver ensemble cet espoir salvateur D’atteindre enfin l’embellie des jours meilleurs; Naviguer tous deux sur les flots bleus de la vie, Loin des remous, des tracasseries et de l’ennui... o
Je voudrais encor sentir en toi ce cœur qui palpite Quand à mon retour, vers moi tu te précipites; Ressentir en ta présence une incomparable volupté, Délice de la vie à deux, de notre complicité... o
Je ressens ton absence avec une si cruelle acuité Qu’il m’est encor difficile de l’admettre, de l’accepter, Qu’il en reste dans mon cœur un vide si profond Ton image se pérennise en ma conscience et ses tréfonds... o
Qui à osé dire que la vie est un long fleuve tranquille ? N’est-ce pas là une remarque quelque peu inhabile ? Quand la notre fut un torrent si vif, si impétueux Remplie d’écueils et de tourbillons tumultueux !...
VI Comme je voudrais oublier toute cette tristesse Qui me paralyse et m’englue dans la paresse… Comme je voudrais ôter de mon cœur cette mélancolie Et cueillir pour te les offrir toutes les plus belles encolies... o
Comme je voudrais encore, ma chère compagne Parcourir avec toi tous les sentiers de la campagne; Te faire de si merveilleux bouquets de ces marguerites Pour entretenir ton sourire et tout ce qu’il me suscite… o
Comme je voudrais encor voir la douce brise jouer Dans ta chevelure défaite, libre, et enjouée Y discerner encor ces reflets du soleil qui l’irise Dans ces instants si rares que ma mémoire sublimise... o
Instants Sublimes, si fragiles et si rares à thésauriser Que l’absolu destin ne veux de nouveau m’autoriser, Que j’aurais voulu à jamais garder, immortaliser, Idéalisés dans ma conscience désormais paralysée... o
Pour toi Nicole, j’élève mon Amour au rang de religion! ... Femmes exceptionnelles, comme toi, ne sont pas légions !... A mes lèvres enfiévrées tu fut le miel et l’absinthe... Pour l’éternité, dans mon cœur, je t’élève au rang de sainte ! ... o ©René Poete. Semur en Auxois, 8 août 1998 Pour l'anniversaire de notre mariage, le 9 août 1969, jour de la st Amour
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