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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 08:00

 

 

Photo ©René Poète

 

Comment s’avouer que l’on s’aime encore

 

"Amour, que t'ay-je fait? Dy moy quel est mon crime?

D'où vient que je te sers tous les jours de victime?

Qui t'oblige à m'offrir encor de nouveaux fers?

N'es-tu point satisfait des maux que j'ay soufferts?"

Jean de La Fontaine (Elégie)

 

Comment vivre plus vite que les autres,

Tout en obéissant à notre nature ?

Comment vivre les rêves que sont les nôtres

Et ainsi prendre pieds dans le futur ?

-

 

Est-ce encore l’aventure qui nous tente ?

Quand on se réveille un jour sans armes ?

Comment briller comme l’étoile filante

Quand on se retrouve comme douleur, sans larmes ?

-

 

Comment chercher après quoi on court

Quand nous vivons chacun dans notre prison

Et que nous nous trouvons privés d’amour ?

Quand notre vie se passe ainsi, que les saisons.

-

 

Puisque sur cette terre jamais rien ne dure,

Pas la moindre parcelle de joie ou de bonheur.

Rien que des désillusions, et les peines que l’on endure…

Alors pourquoi s’infliger tant de blessures au cœur ?

-

 

Il est bien des combats dont on se fout

Dont on ne garde en nous que les blessures

Qui nous donne une fatigue, un profond dégoût,

Dont il ne reste que la boue, les éclaboussures.

-

 

Pour rester seul dans cette inégale bataille

Qui nous laisse un mauvais goût de poussière

Avec son cortège de malheurs dont notre vie s’émaille

Comme autant d’embûches et de fondrières.

-

 

Bien plus que tous les mots qu’on s’avoue,

Plus qu’une histoire, nous voyons tout en noir.

Il en reste souvent une amertume en nous

Qui nous fait balancer entre Amour et désespoir.

-

 

Il y a des colères qui nous poursuivent partout

Et des grands silences qui en disent beaucoup.

Il y a des petits riens qui nous changent tout

Et des questions qui ne tiennent pas debout.

-

 

Il est plus que les sept merveilles du monde

Mais un jour on se réveille, un étrange matin

Pour quelque chose d’éternel qui vit à chaque seconde

Et qui nous fait aller ou trop vite ou trop loin.

-

 

Il est des souvenirs, souvent si tenaces

Et de grands sentiments parfois si intenses

Qu’il y a bien des dangers qui les menaces

Et nous provoquent des chagrins immenses.

-

 

Mais bien au dessus du niveau des maux,

Comment prendre notre courage à bras-le-corps ?

Bien au dessus du niveau de tous les mots,

Comment s’avouer, se dire enfin, que l’on s’aime encore ?

-

 

©René Poète  

 

 
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18 août 2012 6 18 /08 /août /2012 07:00

 

 

Photo Poète 21

La Conscience d’exister.

 

 

 

Aurais-je la conscience d’exister ?

Si je dois exister sans même vivre

Ou seulement vivre sans exister

Voici la réflexion à laquelle je me livre !...

Suffit-il pour exister de vivre

Pouvons-nous le faire autrement que par les livres ?

De cette idées , comment faut-il que je me délivre

Pour retrouver la quiétude et la joie de vivre

Suffit-il de vivre pour simplement exister

Exister sans en ressentir la joie de l’ivresse ,

Aux yeux d’autrui, sans jamais s’attrister

Dans une éternelle et sous-jacente détresse

Exister dans la plus profonde des peines

Sans jamais pour autant laisser éclater sa haine

Quand la félicité se refuse à en être reine

Et que le malheur persiste à tenir les rennes...

Le Poète à le coeur trop fragile, trop tendre

Du destin cruel il ne sait plus ce qu’en attendre

Hormis les pièges que la destinée ne cesse de lui tendre

Et les vicissitudes de la vie qui ne font que s’étendre .

©René P. (p0ete21@voila.fr)

 

Tous droits réservés

 

Pouligny, 29 Avril 1997

 

 

 

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 00:00

Mensonges ou Mythomanie ?

 

Rien ne te sers aujourd’hui de mentir

Alors que demain tu risques de te trahir ...

Tu jures, tu affabules aujourd’hui

Pour apporter demain ton propre démenti...


Il faudrait bien que le mensonge tu abjures

Puisque par tes erreurs tu deviens parjure...

Ne comprends-tu pas que tes mensonges

Ne durent jamais que le temps d’un songe,

Qu’à trop vouloir tromper son monde,

Nous en devenions à ses yeux , qu’immonde;

Qu’à force de raconter des absurdités

Nous en perdions à jamais toute crédibilité ?

A trop abuser autrui de sa confiance,

Nous n’en arrivions qu’à susciter sa défiance

A trop vouloir mystifier son entourage,

Nous n’en arrivions qu’à exacerber sa rage,

Et qu’à trop maquiller ou mutiler la vérité,

Nous en finissions par se faire ainsi détester ? ...

 

©René Poète. Semur En Auxois, 18 Janvier 1997

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 00:00

 

Photo ©René Poète

J’aurais dû me douter !...

 

 

Amour, j’aurais dû me douter

Que tes lois perfides il fallait redouter,

Que tes lois souvent moroses

N’étaient pas toujours faites à l’eau de rose !...

J’aurais dû me douter que ton ivresse

Pouvait me conduire sur le chemin de la détresse,

Qu’à mes yeux éblouis de ta clarté

Tu pouvais cacher de tristes vérités;

Que tes lois si capricieuses

Pouvaient êtres viles et captieuses;

Que tes lois parfois perverses, insidieuses

N'étaient que rarement agréables et judicieuses

 

©René Poète Semur En Auxois 17 Janvier 1997

Tous droits réservés, copie, même partielle, strictement interdite sans autorisation de l'auteur

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 09:19

 

  

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photo ©René Poète

Las d’attendre

 

On dit que tout vient à son heure

Que tout vient à temps pour qui sait attendre

Mais je suis si las d'espérer ce bonheur

Si las avec tant d'années à l'attendre

*

J'ai parfois tant et tant attendu

Cette hypothétique embellie ou prétendue,

Trop las d'attendre des jours meilleurs

D'un destin souvent plus que trompeur.

*

On dit aussi que l'espoir fait vivre

Mais comment aujourd'hui en rester ivre?

Je suis las de croire ou d'espérer

Que le meilleur doit ou va arriver…

 

© René P. 28 janvier 2008

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 08:00

 

 

Photo poete 21

Loin de toi , mon Egérie

 

 

 
"Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que toi l’amour de la patrie
Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur
Il n’y a pas d’amour qui ne vive de pleurs
Il n’y a pas d’amour heureux
Mais c’est notre amour à tous deux "
Louis Aragon (La Diane Française)

Pourquoi à tant de tendresse

  Succède tant de détresse ?

En Amour je reste en apnée

Depuis que tu m’y a condamné

*

Pourquoi à tant de caresses

Succède tant de tristesse ?...

Les jours toujours se suivent

Mais jamais ne se ressemblent

*

Jusqu’à ce qu’Amour s’ensuive

Je désirais que nos vies s’assemblent.

Pourquoi les amants un jour se nuisent

Se séparent et jamais ne se rassemblent ?

Pourquoi un jour l’Amour s’amenuise

Et les amants ne marchent-ils plus ensemble ?

*

Tout m’est maintenant triste dans l’air ;

En Amour je suis dans l’indigence

Et pis , Je ne ressens que misère,

Sans concessions et sans indulgence...

Sans , près de toi , ma Muse ,

Loin de toi mon Egérie,

Il n’est plus rien qui m’amuse

Il ne m’est plus que mélancolie ...

*

Avions-nous assez comparé

Tout ce qui faisait nos différences ?

Avions-nous assez conjugué

Tout ce qui faisait nos dissemblances ?

*

Avions-nous réussis à gommer

Tous ce qui faisait nos divergences ?

Avions-nous tout deux assez

L’un pour l’autre , de tolérance ?

*

Pourrions-nous imaginer un seul instant

Sans le moindre petit mot d’Amour

Que nous puissions rester notre vie durant

Sans le moindre petit câlin de tous les jours ?

*

Imaginons combien serait morne notre vie,

Imaginons la solitude, la détresse

Sans Amour ,sans bonheur, sans envie ;

Rien que l’ennui, la déprime, le stress ....

***

©René Poète Semur en Auxois ,

 

 

 

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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 07:00
 
 

Loin de toi , mon Egérie

 

Pourquoi à tant de tendresse  

 Succède tant de détresse ?

En Amour je reste en apnée

Depuis que tu m’y a condamné

Pourquoi à tant de caresses

Succède tant de tristesse ?...

Les jours toujours se suivent

Mais jamais ne se ressemblent

Jusqu’à ce qu’Amour s’ensuive

Je désirais que nos vies s’assemblent.

Pourquoi les amants un jour se nuisent

Se séparent et jamais ne se rassemblent ?

Pourquoi un jour l’Amour s’amenuise

Et les amants ne marchent-ils plus ensemble ?

Tout m’est maintenant triste dans l’air ;

En Amour je suis dans l’indigence

Et pis , Je ne ressens que misère,

Sans concessions et sans indulgence...

 Sans , près de moi , ma Muse ,

Loin de toi mon Egérie,

Il n’est plus rien qui m’amuse

Il ne m’est plus que mélancolie ...

Avions-nous assez comparé

Tout ce qui faisait nos différences ?

Avions-nous assez conjugué

Tout ce qui faisait nos dissemblances ?

Avions-nous réussis à gommer

Tous ce qui faisait nos divergences ?

Avions-nous tout deux assez

L’un pour l’autre , de tolérance ?

Pourrions-nous imaginer un seul instant

Sans le moindre petit mot d’Amour

Que nous puissions rester notre vie durant

Sans le moindre petit câlin de tous les jours ?

Imaginons combien serait morne notre vie,

Imaginons la solitude, la détresse

Sans Amour ,sans bonheur, sans envie ;

Rien que l’ennui, la déprime, le stress ....

©René Poète

 

 

"Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur
Il n’y a pas d’amour qui ne vive de pleurs 
 Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri 
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri 
Et pas plus que toi l’amour de la patrie 
Il n’y a pas d’amour heureux 
Mais c’est notre amour à tous deux "

 

Louis Aragon (La Diane Française)

 

 
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10 décembre 2008 3 10 /12 /décembre /2008 08:00

 

 

 

QUAND J'ATTENDS TON RETOUR…

 

" Clarté, elle paraissait ne pas être autre chose

Que la forme qui sort des cieux éblouissants

Et de tous les rosiers elle semblait être la rose

Et de tous les amours elle semblait l’encens "

(Victor Hugo, Claire, Les contemplations)

 

 

 

Quand j'attends ton retour,

Que j’ai envie de te crier mon amour ;

Quand tu te fais désirer

Ou que tu cesses de me parler…

Quand tu ne m’écoutes pas,

Quand tu ne reviens pas,

Quand je te vois ténébreuse

Et que je te sens anxieuse…

Quand tu me vantes la solitude,

Que tu me dis être ton habitude….

Quand tu me souffles le chaud et le froid

Et que tu mets ainsi mes sens en effroi

Je te sens ailleurs quand tu es avec moi

Et qu’ainsi se dissipe peu à peu mon émoi…

Quand je ne te vois plus ce sourire

Qui ne cesse peu à peu, de se tarir…

Quand je passe seul mes nuits,

Que je me morfonds ,que je m’ennuie

Dans cette grande et froide maison

D’une tristesse sans comparaison…..

Quand tu repousses la caresse de ma main,

J’ai peur pour nos lendemains !

J’ai peur, mon sang se glace

A l’idée que dans ton cœur

Je n’ai soudain plus de place.

Et je perds tout goût à la vie,

Je n’ai plus aucune envie.

Il ne me reste que souvenirs fugaces

Qui me consternent et m’agacent…

J’ai peur de comprendre et pleure en silence

Tout cela entretient malaises et souffrances…

©René Poète.

Tous droits réservés

 
 
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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 08:00


E
légies pour mes Egéries

 

 

 

 ciel-de-vezelay-2w.jpg
Photo Poète21

"Rien n’est jamais acquis à l’homme. Ni sa force

 Ni sa faiblesse ni son cœur. Et quand il croit

Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix

Et quand il croit serrer son bonheur, il le broie.

Sa vie est un étrange et douloureux divorce

Il n’y a pas d’amour heureux"

 

Louis Aragon (La Diane Française )

I

Oh toi ma pensée , contre quoi te bats-tu?

Et toi mon cœur, pour qui, pour quoi te bats-tu ?

Et moi, pourquoi toute ma vie me serais-je battu ?

Serait-il question de sombrer sans combat, sans m’être débattu ?

o

Ne serais-je donc condamné qu’à chercher ma rime ?

Pour cet Amour désespéré auquel je persiste, je m’arrime ...

Faudrait-il toujours que pour lui seul je sue, je trime,

Sans jamais en obtenir la moindre jouissance, la prime ?...

o

Faut-il qu’à ce point je demeure si fanatique

Pour te préférer à toutes choses , toi , Amour romantique ?

Faudrait-il qu’en tous points je reste apathique ?

Envers cet Amour qui souvent se révèle utopique ...

o

C’est toujours ou encore trop souvent à noirs desseins

Que les soucis s’abattent en nuées sur notre destin,

Qui obscurcissent nos idées comme de gigantesques essaims

Nous harcelant la tête, le corps , les intestins ...

o

Honni soit qui me hait et bienvenu soit qui m’aime,

A l’amitié, à l’Amour que je voudrais coiffer d’un diadème ;

Insensé celui qui pourrait croire qu’il me soit problème,

Moi je ne peux qu’aimer, dussé-je en supporter l’anathème ! ...

o

A l’Amitié, a l’Amour je voudrais donner tous mes instants

Car pour moi ,exister sans vivre est bien trop attristant !...

Pour chaque lendemain je voudrais m’éveiller heureux et chantant ;

Moi je ne peux qu’aimer pour ce qui me reste de temps ...

II

Dites-moi donc , selon vous quel est mon crime ?

Pour défendre mon Amour faut-il que je m’escrime ?

Contre cette solitude qui me pèse, qui m’opprime,

Contre ce malaise qui me prend au corps, me déprime ...

o

 

J’aurais pu être un homme comblé et heureux,

N’avoir que l’Amour à regarder au fonds des yeux ;

J’en avais l’intime conviction, fait mon vœux

Le sort m’en afflige d’un terrible désaveu !...

o

A vouloir trop étreindre, à vouloir trop aimer,

On n’en arrive qu’ à se faire détester ...

Je rêvais que nous pouvions encore nous aimer

Mais le rêve s’est soudain mis à s’évaporer ...

o

Il m’est , hors la vie, de plus parcimonieux alambic,

Auquel mon esprit refuse obstinément que j’abdique,

Pour nous distiller ce bonheur que je revendique,

Et qu’il est hors de question que, de ma vie , j’éradique ...

o

Je n’avais d’autre que ce seul espoir à défendre

Que le sort, malheureux est venu pourfendre;

Avant même que je sois en mesure de comprendre,

Toutes espérances furent anéanties, réduites en cendres ...

o 

Faut-il à l’avenir que j’envisage ou que j’élabore

 

Une autre vie ou que j’use de l’hellébore ?

Sans Amour , toutes autres joies , j’abhorre ;

Il ne serait plus que tristesse que mon visage arbore ...

o

De cet Amour dont on ne dispose qu’à dose homéopathique

Et de tous ses sentiments assemblés , tels une mosaïque,

J’en avais concocté maints éloges dithyrambiques

Qui me paraissent en fait que conceptions utopiques

III

 

Fallait-il qu’à ton jeu encore je me pique ?

Sans que jamais je ne puisse t’envoyer la réplique.

Falait-il que je t’adresse un jour mes suppliques ?

Pour que ton inepte et terrible loi , tu m’appliques ? ...

o

 

Fallait-il que vienne s’ajouter ce mal superfétatoire

Qui vienne, d’un seul coup, briser tous mes espoirs ?

Etait-il besoin que j’en sois la victime expiatoire,

Que je sois la cible vulnérable de tes manœuvres vexatoires ? ...

o

Etre heureux en Amour ou ne pas être ;

Rien n’est très évident, encore moins d’y paraître ;

Le sourire étant le signe extérieur du bien-être,

Il cache très mal les douleurs qu’il laisse transparaître ...

o

 

Devrais-je enfin faire publiquement mon autocritique ?

Pour bénéficier, en Amour, de la réhabilitation automatique .

Ai-je commis une erreur de langage, de dialectique ?

Pour être privé ainsi d’un Amour des plus authentiques ...

o

Ce que je redoute le plus, c’est l’érosion du temps

Ce temps qui s’écoule sans cesse, inexorablement ;

Ce temps qui se passe sans bonheur, avec maints tourments,

Sans ma Muse, mon Egérie dont je fut l’amant .

o

Sans Amour, les saisons n’ont à mes yeux, plus de couleurs;

Les fleurs restent pour moi sans attraits, sans odeurs;

J’en oublierais presque toutes leurs subtiles senteurs .

Il ne m’est plus que solitude qui me pèse, tout n’est que douleurs ...

o

Sot ai-je été, je croyais la bercer de mes stances !

Ce n’était que compter sans sa latente inconstance ...

Avoir conquis son Amour, j’y croyais avec persistance;

Aujourd’hui elle ne m’oppose plus qu’indifférence et résistance ...

©René P.

Tous droits réservés, copie interdite sans autorisation de l'auteur.

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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 09:00

ciel_w_2.jpg
©photo René Poète
EST-CE TROP DEMANDER A LA VIE ?

 

 

Est-ce donc vraiment trop demander ?

Est-ce donc vraiment trop exiger ?

Que de vouloir vivre sa vie ,

Assouvir ses plus légitimes envies ... 

Est-ce donc vraiment exagérer ,

Profiter outrageusement ou abuser

Que d’espérer une fois de plus l’embellie ?

Se permettre un nouveau brin de folie ?

Est-ce donc vraiment trop d’exigence

Que de refuser en Amour , l’indigence ?

Est-ce donc vraiment Contre nature ,

Malgré tout ce que l’on endure ,

Que d’avoir le cœur trop sensible ,

Combattre le malheur dont on est la cible ?

Est-ce que c’est bien trop vouloir

Que d’entretenir un insigne espoir

Quand tout nous devient trop dur

Et que la malchance, insidieuse , perdure ?

Est-ce vraiment beaucoup trop demander ?

Est-ce vraiment beaucoup trop exiger ?

Que d’atteindre ce bonheur inaccessible

Tout en refusant d’admettre l’inadmissible ?

Est-ce donc faire preuve de déraison

Que d’aimer beaucoup plus que de raison ?

Que de vouloir vivre pleinement sa nature ?

D’avoir deux Amour , est-ce donc Contre nature ?

L’Amour de Nicole , mon épouse posthume

Et celui de ma nouvelle compagne pour qui je me consume ?...

Est-ce donc pour vous un affreux dilemme ?

Entre l’Amour passé et celle que j’aime...

Entre celle que j’aimais de toute mon âme

Et celle pour qui , maintenant , je m’enflamme ?

Est-ce donc pour vous vraiment si immoral

Que d’être et de rester un grand sentimental ?

L’Amour , pour vous , doit être si banal

Au point que l’on me prenne pour un anormal ?

Y aurait-il conflit ou incompatibilité

Entre l’Amour passé et le présent réhabilité ?

Pourquoi n’associerait-on pas le rouge et le noir

Puisque c’est mon unique raison de reprendre l’espoir ?

La douleur du départ doit-elle estomper

Toutes raisons de vivre et d’espérer ?

Une fois de plus, ne serait-ce point folie

Que de refuser ce bonheur qui me sourit ?

Au nom de quelle imbécile moralité

Devrais-je refuser tout Amour , toute amitié ?

Vivre prostré dans une affreuse solitude ,

Pour satisfaire au conformisme , aux habitudes ?

Seriez-vous aveugles pour ne voir que ce qui vous dérange

Et du coup , refuser ce qui , les autres , arrange ?

Comment oseriez-vous encore me critiquer ,

Pendant que vous-même , dans la luxure , vous forniquez ?

Est-ce que cela vous rendrait-il hypocondriaques,

Vous les forts en gueule , les fats et les énarques ?

N’y aurait-il , en Amour , aucune égalité ,

N’y aurait-il aucune justice , aucune équité ? ...

Au nom de quels absurdes préjugés

Se permettrait-on de toujours me juger ?

Au nom de je ne sais quelle satanée loi

Mon comportement serait-il jugé de mauvais aloi ?

Y aurait-il un monopole de la pensée ,

Une appropriation de la morale et des libertés ?

Ne serait-ce pas plutôt de votre part , jalousie

Que de voir d’autres être heureux , donner envie ?...

Seriez-vous complètement dépourvus de sentiments ,

De réflexe d’altruisme , de pitié ou de reniement ?

Pourquoi pour aimer dois-je encourir votre animosité ?

Pourquoi tant de haine , de mépris , de méchanceté ?

Pourquoi , je vous le demande , pourquoi , pourquoi

Tant de regards moqueurs , tant de gens narquois ?

Seriez-vous donc atteints de subite amnésie

Pour métamorphoser l’Amour vrai en hérésie ?

N’avez-vous donc jamais aimé dans votre vie ,

Ni connu ce bienfait du cœur qui me ravit ?

Ne serais-je , par hasard , point assez méritant

Pour que me soit ouverte la porte à deux battants ,

La grande porte de cet inaccessible bonheur ,

De cette béate sérénité qui met le baume au cœur ?

Me sera-t-il permis un jour que j’aime

Sans que pour cela l’on me jette l’anathème ?

Au nom de quels infâmes et odieux critères

Devrais-je rester le plus malheureux de la terre ?

Au nom de quelles abjectes et absurdes idées

Serai-je privé de la suprême félicité ?

Faudrait-il que je me fasse ermite ou éminence

Et vivre dans la plus parfaite abstinence ?

Faudrait-il que j’en oublie l’exigence fondamentale ,

La quintessence de la vie , le bien-être mental ,

Ce pourquoi j’existe et comment je suis né

Ce qui m’a mis au monde , moi René ?

Faudrait-il que j’accepte le confinement ,

Que je sacrifie ma vie , que j’accepte le reniement ,

Que je renonce à tout ce qui fut ma nature

Pour satisfaire la moralité qui vous dénature ?

Le bonheur ne serait-il qu’à quelques-uns réservé ,

Y aurait-il en ce domaine une classe de privilégies ?

Le bonheur ne serait-il qu’à quelques-uns l’apanage

Pour lesquels celui des autres deviendrait un outrage ?

Le soleil ne brillerait-il pas pour tout le monde ?

Ne brillerait-il que pour certains ? C’est immonde !...

Votre jugement frise trop souvent la forfaiture

Et votre discours désuet est sans envergure ...

Oui je l’affirme et je le proclame sans forfanterie ,

Il est le reflet de votre infâme fourberie ;

Souvent au comble de la bêtise et de la perfidie ,

Il n’a d’égal , en outre , que votre hypocrisie !...

Se pourrait-il que je vous fasse admettre un jour

Que rien sur Terre n’est plus beau que l’Amour ,

Que rien n’est plus fort que les sentiments

Qui font passer de merveilleux moments ?

La réponse est sûrement dans votre subconscient ;

Le malheur est que vous n’en serez jamais conscients ...

Tant pis pour ceux que cela dérange , qui me jugent ;

Contre leurs idées reçues , leur hypocrisie , je m’insurge ...

J’en ai assez de toute cette ordure , cette injustice

De ce monde pervers de crapules et d’immondices ...

Sans ambiguïté , sans fausse pudeur , je le proclame :

J’aime maintenant et pour toujours deux femmes ,

Pour elles je me consume , je suis tout feu tout flamme ,

Feu Nicole et ma nouvelle compagne, de toute mon âme ...

Parce que je suis pour les ardents et les passionnés ;

Parce qu’ils sont la fleur de la vie , le sel de la terre ...

Je sais maintenant que mes sentiments ne sont pas surannés

Et je lutterai sans cesse pour que rien ne les altère ...

©René P. , Semur en Auxois

 

 

 

 

 

©tous droits réservé, copie même partielle, strictement interdite sans autorisation de l’auteur

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 Je voudrais dédier ma poésie à Monsieur Vaysse, mon professeur de français à l'école Jean Jaurès de Charenton le Pont  en 1959 (5ème technique). Il fut mon  véritable initiateur à la poésie Sans qui, je n'aurais peut-être jamais rien écris...

 

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"Celui qui oublie le passé est condamné à le revivre"

Voici où risque de vous mener une attitude laxiste face à la montée de l'extrême droite, de la xénophobie et du fascisme

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Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître.

Ils achètent des choses

 toutes faites chez les marchands.

Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis.

(Antoine de St Exupéry) 

 

 

 
 

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